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Dans les coulisses de BlockBangerz

Les bruits de couloir annonçaient un EP, qui maintenant, sonne avec concret. Au printemps 2016, DJ Poska sortira Blockbangerz, une compilation projetant des sets aux sonorités hip hop à des featurings inédits. De passage à Paris le 26 février 2016, l’artiste enregistrait un bonus au Museum Studio. Expédition dans les coulisses.

Capture d’écran 2016-03-02 à 20.30.30.pngNiché près de Château d’Eau dans le 10ème arrondissement de Paris, le studio d’enregistrement s’impose en contraste face au tumulte ambiant du quartier. Il est 19h30. Au sein de ces locaux, règne un ordre et une fraternité au delà des liens du sang. Une bande d’amis réunis soutient Poska et ses collaborateurs dans la création d’un EP synonyme de partie de plaisir. Ici, sérieux et légèreté sont le secret d’un travail bien accompli. La musique trouve en cela son juste milieu : couplant détente et rigueur. De la rigueur, il en a d’ailleurs fallu pour réunir les 4 MC composant en partie cette compilation de titres : Aaron Cohen, Sav Killz, Napoleon da Legend et Frank Knight, tous originaires des Etats-Unis. Depuis 2014, DJ Poska a fait de New York son nouveau fief, quittant sa banlieue parisienne natale.

Capture d’écran 2016-03-02 à 20.26.34Si pour Aaron Cohen, le public français lui est familier dû à plusieurs passages parisiens, pour Sav Killz, c’est une grande première non synonyme de dernière. Ses collaborations avec 1995 et Alpha Wann à New York, lui avaient déjà donné un avant goût de la french touch. L’artiste rappe encore son enthousiasme durant la séance d’enregistrement en cours. Il découvre Paris, sa féérie et sa hood. « La boule d’énergie », comme le nomme DJ Poska, décrit ses textes comme une manière positive d’aborder un monde à mi chemin entre merveille et chaos. Tout n’est pas blanc ou noir. La palette est nuancée.

Dans cette même dynamique, DJ Poska a choisi Aaaron Cohen, dont l’allure nonchalante l’a séduit. « Je rape ma merde, que ça plaise ou non », affirme Cohen. Ces deux colosses sont présents lors de la rencontre, ainsi que DJ Poska dont le regard laisse deviner une sérénité palpable quant à l’avenir de l’EP. Le bien nommé « le chef d’orchestre » prépare un retour efficace, offrant, en plus des 7 titres, intro, outro et bonus tracks au public qui l’acclame depuis 1994. What’s the Flavor est d’ailleurs son premier succès. DJ Poska est le patriarche témoin de l’évolution de la musique et de sa technique : « j’ai commencé des séries funk à l’aide d’un quatre pistes et je scratchais avec des platines sans variateur de vitesse avant de me mettre au hip hop et de découvrir toute cette nouvelle technologie ». Ses influences ? DJ Cash Money et Eric B&Rakim.

Signé chez Universal, Sony et Virgin, il collabore désormais avec le label indépendant et ambitieux It Boyz. Leur partenariat semble transpirer confiance et transparence. En attendant la sortie de l’EP, Poska enchaîne un promo tour de concerts et autres interventions au sein d’émissions de radio : Generations et le Mouv’ s’intéressent de près au phénomène.

20h30 sonne le glas du départ. Il faut quitter le studio. Un showcase au Workshop est prévu dans le 3ème arrondissement de Paris. Poska clôture également le Hip Opession de Nantes le 27 février 2016 aux côtés de Vald. Le carnet de voyage de l’artiste est à l’image de sa carrière : filant à un rythme effréné guidée par une passion qui se s’essouffle jamais.

DJ Poska sur Youtube

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©ITBOYZ Productions / Photographe : Corentin GOBELI

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©ITBOYZ Productions / Photographe : Corentin GOBELI

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